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13/01/2016

Réalités brunes en Ukraine : "l'affaire de Nantes"

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Il aura fallu deux ans (et un infime web-groupuscule nantais) pour que nos officiels et une partie de nos médias acceptent, enfin, de "découvrir" une réalité kiévienne pourtant évidente dès le début :


  

 

Pitoyables officiels français ! Depuis trois ans, les envoyés spéciaux non-partisans s'évertuaient à expliquer au public que le « mouvement de Maïdan » à Kiev était : a) parrainé par les services américains dans le cadre d'une stratégie de nouvelle guerre froide contre la Russie ; b) coiffé par des ligues nationales-socialistes vintage, spécialité ouest-ukrainienne notoire. Mais les officiels français (politiques et médias) ne voulaient rien entendre. En février 2014, à Kiev, M. Fabius se laissait placer à table face à Oleg Tyagnybok, chef du parti Svoboda, ancien « parti social-nationaliste  d'Ukraine » dont l'emblème était emprunté à la division Das Reich [1] ! Sur la photo ci-dessous (publiée alors par le web), on voit  au troisième plan  le ministre français en face de l'agitateur ukrainien :

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Tout au long des années 2014 et 2015, nos journaux s'ingénièrent à minimiser le national-socialisme des groupes d'avant-garde kiéviens et de leurs bataillons de volontaires, formés pour : 1. agresser les russophones du Donbass afin d'attirer une invasion russe motivant une intervention de l'OTAN ; 2. faire régner « l'ordre nouveau » dans les rues des villes d'Ukraine...

La presse parisienne alla très loin dans cette désinformation ; le sommet fut atteint en novembre 2014, quand une journaliste du magazine Elle consacra un reportage [3] à célébrer notamment la milicienne Zaverukha... sans dire ce qu'elle était (ni ses appels aux pogroms), et en la présentant comme l'une des égéries de charme des « pro-européens du Maïdan »... Pourtant Zaverukha ne faisait pas mystère de ses opinions ! Ci-dessous, deux photos de la milicienne publiées par elle-même sur Facebook, mais que le magazine féminin français « ne connaissait pas  au moment où fut réalisé ce reportage » :

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Noter qu'Inna Chevtchenko, cheffe des très suspectes Femen et idole de nos magazines, venait quant à elle du courant brun de M. Tyagnybok, et s'était fait photographier dans ses manifestations en Ukraine... Le féminisme rend-il aveugle les rédactrices en chef ?

Cynique ou stupide, cet aveuglement parisien durait encore la semaine dernière. Pas un mot sur le rallye aux flambeaux de vingt mille personnes qui ont défilé dans Kiev, le 1er janvier, en l'honneur des milices ukrainiennes pro-nazies de 1941, avec le drapeau [3] et le chant de l'époque : « Gloire à l'Ukraine – gloire aux héros – mort aux ennemis ! ». Sans compter (bonus) un slogan modernisé : « mort au juif Poutine ! »

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Ci-dessus : affichettes « patriotiques ukrainiennes » en 2014... Nulle part en Europe on ne trouve de mouvement de masse ouvertement post-hitlérien, voire hitlérien tout court ; on le trouve en Ukraine, si l'on en juge par les faits : notamment la littérature, les photos et les affiches diffusées par ces ligues. Mais tout se passe comme si les officiels parisiens avaient voulu nous le cacher, ou se le cacher, pour ne pas déplaire à Washington ; et cela jusqu'à une date très récente.

Or voici que nos officiels ne peuvent plus le cacher. Pourquoi ? Parce que ces réalités font surface dans l'extrême droite française. Là, l'Elysée-Matignon fronce le sourcil. Les épouvantails sont politiquement utiles. Il est bon (de temps en temps) de pouvoir dire qu'il existe – ailleurs que chez les djihadistes – des gens aussi sombrement antipathiques que ceux-ci.

Presse-Océan donnait donc l'alarme avant-hier. Extraits, avec surlignages de ma part :  

« L'annonce se répand sur le web depuis Noël. «  À Nantes, samedi 16 janvier, conférence en présence d'un ancien volontaire du régiment Azov. Uniquement sur réservation ». Suivent une adresse mail et l'insigne de cette unité paramilitaire ukrainienne qui reprend [4] celui de la tristement célèbre division SS Das Reich, responsable des pendaisons de Tulle et du massacre d'Oradour-sur-Glane en juin 1944. De nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer la tenue de cette réunion à Nantes, égratignant au passage la ville pour son inaction. Interrogés, les services municipaux se défendent : « La ville n'a rien à voir et n'a loué aucune salle pour accueillir ce type de manifestation ». La maire de Nantes, Johanna Rolland (PS) a également reçu une lettre de Shimon Samuels, directeur des relations internationales du Centre Simon-Wiesenthal, lui intimant : «  Interdisez la réunion de sympathisants du bataillon Azov, suspecté d'être d'obédience néonazie et de recruter de jeunes Français. Ce danger pour la jeunesse de France n'a d'égal que celui du recrutement à l'EI. » Derrière la rencontre du 16 janvier se cache le groupuscule White Rebels Crew (« Equipage des rebelles blancs »). Très actif sur les réseaux sociaux - son compte Facebook enregistre 1 063 « j'aime » - ce groupe reste toutefois très confidentiel [5]. Selon les spécialistes, il compte à peine une vingtaine de militants sur la Bretagne et les Pays de la Loire. La préfecture dit « étudier les différents aspects du dossier pour activer les bons leviers juridiques ». Mais, à ce jour, nul ne sait où aura lieu la conférence, cette précision n'étant donnée aux participants, par mail ou sms, qu'après leur inscription. »

 

L'alarme est répercutée par 20 minutes.fr  [6]. Mais à ce jour, rien dans Le Monde ni dans Libération, assidus pendant deux ans à estomper les vrais contours idéologiques du Maïdan... Les voici, officialisés par l'emblème du bataillon Azov où l'on voit, en noir l'insigne inversé de la division Das Reich et, en blanc, le symbole « solaire » himmlérien, associés (en pointe) au trident de l'Etat kiévien :

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PS - Si des milieux catholiques français continuent à s'intéresser à la question russo-ukrainienne, ils pourraient peut-être songer à proposer des débats à plusieurs voix au lieu de s'en remettre aux porte-parole de Kiev... L'objectivité y gagnerait. La connaissance historique et géopolitique aussi.

 

_______________ 

[1] http://plunkett.hautetfort.com/archive/2014/02/21/ukraine...

[2] http://plunkett.hautetfort.com/archive/2015/01/01/quand-e...

[3] Le drapeau rouge et noir (que l'on vit par centaines au Maïdan) était celui des milices ukrainiennes de 1941, qui coopérèrent à la Shoah par balles ainsi que l'ont confirmé les recherches du P. Patrick Desbois. Ce drapeau est aujourd'hui celui de milices nationales-socialistes kiéviennes, incorporées à l'armée et aux pouvoirs publics par le Premier ministre Iatseniuk sous le président Porochenko. Milices qui se livrent au racket et à la contrebande dans les grandes villes d'Ukraine, comme l'ont montré certains combats de rue mafieux en 2015...

[4] La presse française consent en 2016 à diffuser cette information, que les blogueurs informés avaient donnée en 2014. Deux ans de retard : et les journaux papier se demandent pourquoi ils perdent des lecteurs au profit du web ?

[5] http://lesmoutonsenrages.fr/2016/01/01/mobilisation-contr...

[6http://www.20minutes.fr/nantes/1764799-20160112-nantes-re...

 

 

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Fanion et drapeau de ligues "patriotiques" kiéviennes :

en haut au guindant, le trident (emblème de l'Etat ukrainien).

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Une continuité historique revendiquée dans la rue

(Svoboda est le parti d'Oleg Tyagnybok, voir plus haut) : 

embleme-svoboda-22.jpg

ukraine,extrême droite

 

Commentaires

LEUR STYLE

> Photo trouvée sur un site "catho" (sic) réac, avec la mention "Pravy Sektor Style": https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xlp1/v/t1.0-9/1509110_204634846539380_2240698935482820089_n.jpg?oh=51b9e13cd941c2be6b75150a6b162335&oe=573AA67B
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Écrit par : Pierre Jova / | 15/01/2016

> Le drapeau rouge et noir de 1941...
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Écrit par : trofim / | 15/01/2016

Les commentaires sont fermés.